L'étage frais et humide

La forte nébulosité, l’humidité constante et des températures fraiches, sont les caractéristiques climatiques majeures de cet étage. Dès 800-1000m d’altitude environ, l’étage frais et humide constitue une ceinture quasi-continue de forêts tropicales de montagne, jusqu’à 1800-1900 m environ. De ce fait, cet étage n’est pas individualisé à l’île Maurice, hormis quelques localités qui pourraient s’en rapprocher, comme la Montagne Cocotte. À La Réunion, la végétation de cet étage, développée principalement sur les reliefs escarpés de l’île, peu accessibles et pluvieux, a été relativement protégée. Aujourd’hui les principales menaces résident dans l’expansion des espèces exotiques envahissantes.

Bien que le recensement et la description des différents types de végétation de cet étage ne soit pas encore réalisé, il existe probablement une 20aine de types de végétations différents: des prairies humides, des fougeraies, des fourrés, des forêts.

En voici quelques exemples, que vous ne manquerez pas de reconnaitre.

« Les forêts de Bois de couleur des Hauts »

Sous l’appellation réunionnaise de « forêt de Bois de Couleur des Hauts »,  sont regroupés plusieurs types de forêts tropicales fraiches, à canopée basse (10m de hauteur en général) de laquelle émergent des fanjans. En effet, la fréquence des brouillards et les fortes condensations matinales leur permettent ici d’obtenir l’hygrométrie qui leur est nécessaire, même en dehors de la protection de la canopée. Le sous-bois de ces forêts est toujours dense, enchevêtré, le sol couvert de mousses et de fougères principalement, et, trait marquant de cet étage, l’exubérance des mousses, des fougères, des orchidées, épiphytes frappe le visiteur.

 

« Les forêts de moyenne altitude à bois de perroquet  »  

Les forêts à Bois de perroquet, Cordemoya integrifolia, sont typiquement les forêts de moyenne altitude (à partir de 500m d’altitude) sur forte pente lorsque la pluviométrie est supérieure à 3m/an. La frondaison dense du Bois de perroquet, faites de larges feuilles sombres, induit une baisse de luminosité dans le sous-bois, par rapport aux formations végétales attenantes. Cette faible luminosité peu favorable au développement de plantes dans le sous-bois.

Sur les pentes souvent fortes où se développent se type de forêt, souvent la Paille-sabre, Machaerina iridifolia, une cypéracée indigène couvre le sol, quand elle n’est pas remplacée par la longose, Hedychium gardnerianum, espèce envahissante très problématique pour la régénération des forêts indigènes, en particulier aux Makes.

« Les Tamarinaies »

Les forêts endémiques à Tamarin des hauts, Acacia heterophylla, dites aussi Tamarinaies, marquent la partie supérieure de cet étage. Là encore, la physionomie de la végétation est caractéristique : port incliné et tortueux des Tamarins sous l’effet des vents forts, sous-bois souvent clairs. Ce type de forêt ne se met en place qu’après une ouverture brutale et vaste du tapis végétal, lors d’un incendie majeur ou un cyclone particulièrement violent. Si un régime d’incendies peut être relativement bénéfique aux Tamarinaies à Calumet, Nastus borbonicus, l’évolution d’une Tamarinaie devrait conduire progressivement à un enrichissement en Bois de couleur des Hauts, jusqu’à la constitution d’une de ces forêts du même nom.

Focus sur espèce végétale caractéristique

Le fanjan femelle Cyathea glauca, est l’une des 3 espèces de fougères arborescentes endémique de La Réunion, haute de 5 à 10 m. Caractéristique de l’étage mésotherme, elle domine souvent la frondaison des arbres, car l’ennuagement quotidien conséquent lui apporte l’humidité nécessaire dont elle a besoin pour se développer.

  • Le fanjan femelle Cyathea glauca
  • Le fanjan femelle Cyathea glauca 2

 

Focus sur espèce animale caractéristique

Le lézard vert des Hauts, Phelsuma borbonica, endémique de La Réunion, est en danger d’extinction, principalement menacée par la dégradation et la disparition de son habitat.

  • Le lézard vert des Hauts
  • Le lézard vert des Hauts 2

L'étage littoral

Le littoral de La Réunion est en réalité multiple, en fonction de sa morphologie (plages de sables, blancs ou noirs, plages de galets, falaises et côtes rocheuses), et de la végétation qui s’y développe.

En effet, la côte-au-vent, soumise à un fort transit littoral, de fortes houles, une pluviométrie élevée, présente des côtes rocheuses déchiquetées par la force des vagues et des cordons de galets. La côte sous-le-vent, quant à elle, plus abritée, présente principalement des plages de sables, plus ou moins protégées par un récif frangeant.

De même, si la côte ouest a été extrêmement modifiée par l’implantation humaine, le sud sauvage quant à lui, est plutôt menacé par l’expansion des espèces exotiques envahissantes, qui modifient radicalement le paysage.

La CIVIS s’occupe en particulier de la gestion de plusieurs sites littoraux, tels que la Pointe du Diable, Pierrefonds, Terre rouge.

La diversité des configurations qu’offre le littoral réunionnais permet ainsi l’expression d’une très grande diversité d’habitats naturels compte tenu du linéaire restreint de la côte littorale. Cette diversité exceptionnelle ne saurait être pleinement retranscrite dans ces quelques lignes, en voici tout de même quelques illustrations :  

« Les fourrés à Saliette, Psiadia retusa » 

Installés sur les côtes rocheuses du sud de La Réunion, les fourrés à Saliette, endémiques de La Réunion, constituent une végétation pionnière colonisant les fissures des rochers, constamment baignées par les embruns. Ils sont denses en sommet de falaises et plutôt clairsemés sur les flancs.

La Saliette est un arbrisseau protégé, endémique de La Réunion, très localisé, classé « vulnérable » sur la Liste Rouge de l’UICN. En effet, cette végétation est menacée par l’expansion des espèces exotiques envahissantes, comme le Filao et le Baie-rose.

 

Les pelouses littorales à Fimbristylis cymosa et Chamaesyce goliana

  Tellement discrètes qu’elles peuvent passer inaperçues, les pelouses et tonsures à Fimbristylis cymosa et Chamaesyce goliana des trottoirs alluvionnaires semi-xérophiles constituent la frange pionnière de la végétation, d’à peine quelques mètres de large, située directement sur le front des jets d’embruns. Ces zones sont riches en sel et mais restent relativement sèches compte tenu de la forte ventilation du secteur et du caractère très filtrant du substrat. Discrètes, car très peu recouvrantes (d’autant qu’elles régressent au piétinement), ces pelouses indigènes à La Réunion, communes aux littoraux rocheux indo-pacifique, peuvent receler des espèces patrimoniales, telles que deux endémiques de La Réunion, la lavangère, Delosperma napiforme, qui est vulnérable, et Chamaesyce goliana, une petite euphorbiacée en danger critique d’extinction.

Vous pourrez éventuellement observer ces voiles pelousaires sur la côte littorale de saint Pierre, à Pierrefonds.

Elles sont sensibles au piétinement, préservez-les ! 

  • Les pelouses littorales1
  • Les pelouses littorales 2

Le lézard vert de Manapany, Phelsuma inexpectata, est endémique de La Réunion, et plus précisément du sud-ouest de l’île.

Fortement affecté par la destruction de son habitat, le Gecko vert de Manapany est aujourd’hui en danger critique d’extinction à La Réunion. Au cours des dix dernières années, plusieurs de ses populations ont disparu et d'autres ont vu leurs effectifs diminuer dramatiquement. L’expansion d’espèces végétales introduites, comme le faux-poivrier, représente une première cause de disparition de son habitat, ces espèces envahissantes entraînant la fermeture du milieu et le recul des formations végétales indigènes. Le développement urbain et la construction d’infrastructures routières sont une autre cause du déclin de l’espèce, provoquant la régression et la fragmentation de ses populations sur l’ensemble de son aire de répartition.

Bienvenue sur le blog "Je suis Eco-sportif"

Ludique et didactique, ce site regroupe tous les gestes à adopter pour être un athlète respectueux de son environnement et permet de découvrir des paysages d’exceptions qui méritent d’être préservés.

L’étage chaud et sec

Des basses terres à près de 1000m d’altitude environ, parfois plus, principalement sur la côte-sous-le- vent, ainsi que dans les cirques, l’étage chaud et sec présente aujourd’hui majoritairement des zones urbaines, ainsi que des surfaces agricoles. Ces surfaces ont été exploitées depuis le début de la colonisation humaine de l’île. Les surfaces de végétations originelles ou peu impactées de cet étage sont donc considérablement réduites.

Les menaces actuelles qui pèsent sur la végétation de cet étage résident toujours dans l’expansion des activités humaines, des espèces exotiques envahissantes, ainsi que les incendies, aggravés par le climat de cet étage. En effet, le climat de cet étage est marqué par une saison sèche marquée, sur plusieurs mois, durant l’hiver austral, et une pluviométrie modérée, inférieure à 2 mètres de pluies par an. De plus, les températures sont chaudes, supérieures à 18°C de moyenne annuelle. 

Suite à la destruction des milieux consécutive à l’implantation humine, la végétation indigène de cet étage est très raréfiée, et appauvrie: 1 plante indigène /2 est
endémique, et 1/4 des plantes indigènes est menacé
d’extinction!!

Toutefois, le recensement et la description des différents types de végétation de cet étage a permis de mettre en évidence une très grande diversité d’habitats indigènes et endémiques, malgré une emprise surfacique plus importante d’habitats exotiques. 

« Les pelouses et tonsures à Aristida adscensionis  »

Cette végétation indigène rase et éparse de graminées constitue des voiles pelousaires, souvent de quelques dizaines de m2, rarement plus, sur les versants les plus pentus et érodés des cirques de Mafate et Cilaos, principalement, lesquels sont en rajeunissement constant, mais aussi sur les ressauts et les petites corniches des parois des remparts de l’ouest de l’île. Ces pelouses qui pourraient passer inaperçues recèlent des espèces comme le Mazambron marron, Aloe macra, endémique de La Réunion, en danger d’extinction et protégée par arrêté ministériel ou encore Chamaesyce reconciliationis, une euphorbe endémique de La Réunion et classée vulnérable selon l’évaluation UICN 2010. 

« Les fourrés à Bois d’Olive noir, Olea europaea subsp. cuspidata » 

Si ces fourrés indigènes ne sont aujourd’hui que peu apparents dans le paysage des pentes externes de l’île, ils marquent en revanche toujours fortement celui des reliefs déchiquetés des cirques de Mafate et Cilaos, où cette végétation tranche, de son vert-gris presque bleuté, sur l’anthracite du substrat et le vert jaunâtre des graminées.

Ces fourrés indigènes susceptibles de receler des espèces patrimoniales comme le Bois de sable, Indigofera ammoxylum, qui est en danger critique d’extinction, sont menacés par l’expansion des arbustes envahissants, et les incendies.

Focus sur espèce végétale caractéristique 

Le Bois de Judas, Cossinia pinnata, est un arbre endémique de La Réunion et Maurice, reconnaissable à son écorce claire, plutôt orangée, qui se détache par plaque. Il constitue l’un des stades forestiers les plus aboutis de cet étage. 

 

 

Focus sur espèce animale caractéristique 

Seul rapace nicheur à La Réunion, le Papangue, Circus maillardi, est présent sur presque toute l'île sauf aux plus hautes altitudes. Ce rapace endémique de l’île de La Réunion, en danger d’extinction (seulement 200 couples environ), et protégé par arrêté ministériel depuis 1989.

Le Papangue est carnivore, parfois charognard. Mais il ne s’attaque pas aux animaux de basse-cour comme les poules qui sont des proies bien trop grosses pour lui. Il ne chasse que de petits animaux (petits oiseaux, lézards, musaraignes ou jeunes tangues). Il évite aussi la prolifération d’espèces nuisibles comme les rats dont il se nourrit le plus souvent.

  • PapanguenVolnFemelle
  • Papangue Pose Femelle
  • Papangue Vol Male

La SPLA Grand Sud a sollicité la CIVIS pour la dénomination des voies. Cette démarche s’est avérée nécessaire afin de faciliter les démarches administratives des entreprises, d’assurer l’acheminement du courrier avec précision et de permettre l’intervention des services de police, de secours et d’urgence.

Il a été décidé d’attribuer d’une part, les noms de chacune des communes membres de la CIVIS, et d’autre part, les noms de personnalités du bassin Sud de l’île qui ont œuvré dans les secteurs agricole, industriel et logistique. Il s’agit en effet de rendre ici hommage à ces témoins d’un passé marqué par l’essor de l’agriculture rappelant l’héritage agricole de ce territoire devenu, avec les mutations en cours, un pôle majeur de développement du Sud mais aussi de mettre en valeur les personnes qui ont contribué fortement au développement industriel et commercial.

Emilien Adam de Villiers

Né à Saint- Pierre le 28 juin 1928, il décède dans cette ville le 27 novembre 1984. Après des études primaires à Saint- Charles, il fréquente le lycée Leconte de Lisle, puis entame des études supérieures à Lille. En 1950, il rejoint son père et l’assiste dans ses fonctions de directeur de l’usine sucrière de Grand- Bois. A la retraite de son père, Emilien lui succède. Passionné d’ingénierie mécanique, Emilien Adam De Villiers était également passionné d’aviation et cavalier émérite.

Raymond Boulaya-Gouraya

Né à Saint- Pierre le 3 juillet 1932, il décède dans ce e ville le 1er octobre 2016. Muni d’un cerficat d’études et issu d’une grande fratrie, il travaille très tôt pour aider son père. Après une brève activité de commerçant, il commence l’exploitation d’une première ligne de transport entre Mont Vert et le centre de Saint-Pierre en 1963. C’est alors qu’il fait l’acquisition des premiers bus « Courant d’air » et développe sa société de transports bien connu dans le sud. Il exerce cette activité jusqu’en 2009. Parallèlement, il s’engage dans la construction du temple de la Ravine Blanche et participe à la vie culturelle et cultuelle.

André Chane-Hive

Né à Canton (Chine) le 8 mai 1921, il obtient son certificat d’études à l’école communale de l’Entre-Deux en 1933. Il effectue ses études secondaires au lycée Leconte Delisle à Saint-Denis. Autodidacte, il commence sa carrière comme employé au sein du commerce familiale puis gère de 1943 à 1948 un commerce de demi-gros à L’Entre-Deux. En association avec ses frères et sœurs, il se lance dans la fabrication de boissons gazéifiées dont il deviendra la PDG. Il fut également conseiller municipal de l’Entre-Deux de 1965 à 1983. Il marquera son engagement au sein de la vie locale à travers son implication dans le syndicat des Petites et Moyennes Entreprises de La Réunion, de la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion. Il recevra par la suite la distinction de Commandeur de l’Ordre National du Mérite.

Antoine Félix Leveneur

Né le 07 juin 1949 – Décédé le 27 octobre 2012 Il est la cadet d’une famille de transporteur routier de marchandise de Saint-Pierre.En 1980 il prend la direction de l’entreprise familiale avec la collaboration de ses 3 frères (Charles-Henri, Bernard, Gilbert LEVENEUR) ; entreprise familiale créée en 1947 par leur père Antoine Maxime LEVENEUR. Pendant plus de 60 ans l’entreprise Leveneur a transporté pour les industries agroalimentaires et pétrolières de La Réunion. Au travers des organisations professionnelles, Antoine Félix LEVENEUR a œuvré à faire évoluer la réglementation routière et sociale dans le transport routier de marchandises. Il a milité également pour l’implantation d’une plateforme logistique et d’un port sec dans le Sud. Attaché à son île, il a aussi fait la promotion de La Réunion en participant plusieurs fois au tour de France cyclotourisme et en organisant des séjours pour des métropolitains afin de faire découvrir La Réunion à vélo et à pied. Peu avant sa maladie, il a également créé un centre dédié à l’entretien et la maintenance des poids lourds.

Hassim Locate

Né à Saint-Pierre le 3 mars 1916, il est décédé le 1er juillet 1991. Hassim LOCATE a très tôt l'esprit pionnier et la volonté d'entreprendre. Dès 1948, il fonde un commerce de gros au 64 rue des Bons-Enfants et se lance dans plusieurs activités : marchand de bonbons, photographe, boulanger, commerçant en textile, bonneterie, mercerie, parfumerie... C'est en 1983 que l'entreprise familiale décide de participer au développement industriel en créant une usine de transformation d'ouate de cellulose. C'est ce goût de l'entreprise qu'il transmet à ses enfants qui s'illustrent aujourd'hui dans de nombreux secteurs d'activités.

Pierre Rossolin

Né le 14 mai 1913 à Sainte-Marie, décédé à l’Entre- Deux le 5 juin 1990. Inspecteur des PTT, responsable syndical, Pierre Rossolin est muté en France en 1961, au titre de l’ordonnance d’Octobre 1960. En 1964 il fait valoir ses droits à la retraite et rejoint sa commune natale, l’Entre- Deux, o il s’installe comme exploitant agricole. En 1983, il succède à Paul Ferrand à la Présidence de la Chambre d’ Agriculture, institution qu’il présidera jusqu’en 1989.

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